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- Master
- Master Mention Arts, lettres et civilisations (LiLAC)
- Parcours Lettres et arts
- UE 3 - Séminaires de recherche disciplinaire
UE 3 - Séminaires de recherche disciplinaire
ECTS
9 crédits
Composante
Collège Sciences Sociales et Humanités (SSH)
Heures d'enseignement
- Séminaire de recherche disciplinaire Cours Magistral54h
Liste des enseignements
Au choix : 1 à 3 parmi 3
Stylistique – Poétique / Poésie
ECTS
4 crédits
Composante
Collège Sciences Sociales et Humanités (SSH)
Heures d'enseignement
Séminaire lettres
La composition du poème : spatialité et typographie
Qu’est-ce que la poésie ? La diversité des formes actuelles peut décourager toute tentative de définition de ce qu’est la poésie ; elle n’en exclut pas moins le maintien du mot dont la valeur et l’extension varie.
Partant de la déclaration de Guillaume Apollinaire, « Les recherches dans la forme ont repris désormais une grande importance » (L’Esprit nouveau et les poètes, 1917), il s’agira d’observer quelles sont ces recherches à l’époque d’Apollinaire mais aussi celles qui sont antérieures et postérieures, pour en distinguer les enjeux. Le séminaire s’intéressera alors plus spécifiquement à l’intérêt accordé par certains poètes à la spatialité des poèmes et à la typographie, à la façon dont ceux-ci interrogent ou renouvellent la langue de la poésie et son champ d’action.
Isabelle Chol
Corpus :
Stéphane Mallarmé, Un Coup de dés jamais n’abolira le hasard (1897, 1914)
Blaise Cendrars, La Prose du Transsibérien et de la Petite Jehanne de France (1913)
Guillaume Apollinaire, Calligrammes (1918)
Pierre Reverdy, Les Ardoises du toit (1918)
Pierre Albert-Birot, La Joie des sept couleurs (1919) ; La Lune ou le livre des poèmes (1924)
André du Bouchet, Ici en deux (1986)
Jacques Dupin, Le Grésil (1996)
Gérard Titus-Carmel, Travaux de fouille et d’oubli (2000) ; Ici rien n’est présent (2003)
Non-fiction : du document au documentaire
ECTS
4 crédits
Composante
Collège Sciences Sociales et Humanités (SSH)
Heures d'enseignement
Séminaire lettres
Le séminaire est consacré à l'adaptation des textes de non-fiction (essai, biographie, enquête, témoignage, étude, théorie, etc.) et de poésie au cinéma. Par-delà les études sur les adaptations au cinéma de fictions littéraires, nous nous poserons la question de la possibilité d’un “cinéma de poésie” et d’une “adaptation documentaire”, expression paradoxale puisque le cinéma documentaire conçu comme une enquête ouverte ne peut a priori pas procéder d’un texte préexistant.
Nous partirons d’une réflexion théorique sur la frontière entre fiction et non-fiction en littérature et au cinéma (en insistant sur la catégorie problématique d’ « essai cinématographique »), pour aborder le cas des cinéastes qui se consacrent à des films procédant de textes non-fictionnels (Richard Dindo, le couple Straub-Huillet) et poétiques (Jean-Daniel Pollet), ou d’écrivains-cinéastes qui adaptent leurs propres textes non-fictionnels (Guy Debord, Georges Perec).
Sur le plan critique, nous nous baserons surtout sur les travaux de Gérard Genette, Jean-Marie Schaeffer et Frédéric Pouillaude (bibliographie à la rentrée).
Sylvain Dreyer
Poétique du récit de voyage aux XVIIe et XVIIIe siècles en Europe
ECTS
4 crédits
Composante
Collège Sciences Sociales et Humanités (SSH)
Heures d'enseignement
Séminaire lettres
Comment écrit-on un récit de voyage entre 1550 et 1800 ? S’il n’existe pas de poétique du récit de voyage à proprement parler, semblable par exemple à la poétique de la tragédie chez Aristote, certaines règles du genre se sont progressivement et tacitement instituées. Ainsi, le voyageur est réputé raconter la vérité, non seulement sur ce qu’il a vu, mais aussi sur ce qui lui est arrivé, même si plusieurs années se sont écoulées entre son voyage effectif et le récit qu’il en fait. Malgré cette distance temporelle, le public attend qu’il soit véridique. Progressivement s’est construit, dans les préfaces de récits de voyage, un topos : celui de certifier que tout ce que l’on raconte est vrai et de fonder la légitimité du récit sur cette prétention à la véracité.
Or le voyageur, dès lors qu’il entreprend d’écrire son récit de voyage est tout à la fois le personnage principal de son récit et son narrateur en même temps. Il est le je-narré (le voyageur qu’il fut) et le je-narrant (l’écrivain de son propre voyage). Avant d’être les narrateurs de leur voyage, les voyageurs européens sont aussi les lecteurs critiques de leurs prédécesseurs sur les lieux qu’ils explorent.
Le récit de voyage est donc pris en tenaille entre une certaine « volonté de vérité » (Michel Foucault), affichée notamment dans les préfaces et relevant de l’horizon d’attente des lecteurs, et le récit romancé, souvent rocambolesque d’une aventure individuelle nourrie de ses lectures par le voyageur.
Cours dispensé par David DIOP
C’est à la lumière de cette tension entre vérité et fiction, que ce cours analysera certains aspects de l’écriture des récits de voyages suivants :
- Jean-Baptiste Gaby, Relation de la Nigritie, contenant une exacte description de ses royaumes et de leurs gouvernements, la religion, les mœurs, coutumes et raretés de ce pays, avec la découverte de la rivière du Sénégal dont on a fait une carte particulière. À Paris chez Edme Couterot, en 1689
- Jacob Le Maire, Les voyages du Sieur Le Maire aux Iles Canaries Cap-Verd, Sénégal et Gambie Sous Monsieur Dancourt, Cleur Général de la Compagnie Royale d’Afrique. Suivant la copie A Paris, Chez Jacques Collombet Saint Jacques, au Pelican, 1695
- P. Labat, Voyage de Des Marchais en Guinée, Paris, 1730
- François Le Vaillant, Second voyage dans l’intérieur de l’Afrique par le Cap de Bonne-Espérance de 1781 à 1785 par F. Le Vaillant, tome 1, 2, 3, à Paris, chez H. Jansen et comp, imprimeurs-libraires, place du Museum, l’an 5 de la République une et indivisible, 1794-1795 « Voyage dans les pays des petits et grands Namaquois », tome II, p. 394-395