Les écritures paradoxales de la passion

Les écritures paradoxales de la passion

  • ECTS

    3 crédits

  • Composante

    Collège Sciences Sociales et Humanités (SSH)

Description

Dans son étymologie même, la passion inscrit en son cœur la souffrance – liant étroitement amour et douleur et révélant ainsi sa fondamentale ambivalence. De la passion amoureuse à la Passion christique, la passion apparaît comme l’un des motifs privilégiés de la littérature. Il s’agira d’examiner comment la passion s’écrit ou se désécrit au XXe siècle, comment en somme elle représente une gageure ou une impossibilité du récit. Ce faisant, on s’intéressera aux infléchissements induits par l’évocation de la passion dans des récits qui empruntent au schéma inquisitorial et à la quête de signes – comme c’est le cas chez Proust ou chez Quignard – ou qui font du regard leur mode d’appréhension d’un réel soufflé par le désir (Breton, Duras). Les écritures de la passion apparaissent paradoxales en ce qu’elles revisitent les topoï (telle la scène de rencontre amoureuse), les modèles littéraires (Jauffret) et les mythes (Aragon) pour en faire les lieux d’un questionnement, d’une inversion, voire d’une destruction.

On parcourra les textes suivants :

Marcel Proust, Un amour de Swann, in Du côté de chez Swann [1913], Paris, Gallimard, coll. « Folio ».

André Breton, Nadja [1928], Paris, Gallimard, coll. « Folio ».

Louis Aragon, Aurélien [1944], Paris, Gallimard, coll. « Folio ».

Marguerite Duras, Le Ravissement de Lol V. Stein [1964], Paris, Gallimard, coll. « Folio ».

Pascal Quignard, La Frontière [1992], Paris, Gallimard, coll. « Folio ».

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Heures d'enseignement

  • Séminaire lettres Cours Magistral18h

Contrôle des connaissances

Première session : CC écrit 

Deuxième session : ET écrit

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