Le Paysage dans la peinture et la photographie américaines : du sublime de Yosemite aux paysages urbains /American landscape painting and photography: from the sublime of Yosemite to urban landscapes (A. Schmitt)

Le Paysage dans la peinture et la photographie américaines : du sublime de Yosemite aux paysages urbains /American landscape painting and photography: from the sublime of Yosemite to urban landscapes (A. Schmitt)

  • ECTS

    3 crédits

  • Composante

    Collège Sciences Sociales et Humanités (SSH)

Description

Ce séminaire s’intéressera à la notion de paysage dans la photographie étasunienne, des premiers clichés de Yosemite par Carleton Watkins puis Ansel Adams à l’omniprésence des paysages urbains dans la photographie étasunienne contemporaine, images claustrophobiques d’une ville dont la verticalité engloutit l’humain et dont la nature est absente (William Klein) ou au contraire photographies d’une ville qui laisse à nouveau une place à la nature (Walking The Highline de Joel Sternfeld). 
Au-delà des enjeux esthétiques, la notion de paysage a revêtu dès le 19ème siècle aux États-Unis une dimension politique. Nous ne nous cantonnerons donc pas exclusivement à la photographie mais envisagerons aussi le paysage dans le domaine de la peinture puisque très tôt, cette peinture étasunienne a dû se définir en opposition à l’art européen : « En effet, A partir du milieu du XVIIIème siècle, la peinture américaine se voit encore plus européanisée du fait des Américains qui vont étudier de l’autre côté de l’Atlantique. Cette subordination à l’Europe, pour ce qui est des hommes, des idées et de la formation même des artistes, avait été tolérable pour l’Amérique coloniale alors que le terme de mère patrie signifiait Angleterre. Mais elle était intolérable dans un pays indépendant, animé de la volonté de parvenir à une autonomie réelle » (Prown 53). Et ce qui peut définir l’art pictural américain en opposition à l’art européen est la beauté et l’immensité de ce nouveau territoire. Il n’est ainsi pas surprenant selon Edward Lucie-Smith que la naissance de la peinture américaine, dont John Singleton Copley fut le premier représentant, coïncide avec l’avènement du « landscape painting » aux États-Unis, genre qui définit le premier grand courant esthétique à y voir le jour, la Hudson River School. Les grands noms de la photographie étasunienne du 19ème siècle et du début du 20ème siècle ont pris la relève de leurs illustres ainés et ont continué à creuser le sillon de la sublime beauté de ce nouveau monde. Nous verrons néanmoins comment à partir de la deuxième partie du 20ème siècle, notamment sous l’influence de mouvements esthétiques tels que The New Topographics, la représentation de la nature s’est détachée de l’idée du sublime et comment, en parallèle, le paysage est également devenu de plus en plus urbain.  

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Heures d'enseignement

  • Séminaire études anglophonesCours Magistral17h

Contrôle des connaissances

Première session : CC écrit

Deuxième session : dossier écrit

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Bibliographie


- Brunet, François. “Photographie et écologie aux États-Unis: l’image à contre-emploi.” Transatlantica, no1 | 2017, http://journals.openedition.org/transatlantica/8878. 
- Foster-Rice, Gregory and John Rohrbach (eds.). Reframing the New Topographics. Chicago: University of Chicago Press, 2011.
- Lucie-Smith, Edward. American Realism. London: Thames and Hudson, 1994.
- Novak, Barbara. American Painting of the 19th Century: Realism, Idealism and the American Experience. Oxford: Oxford University Press (1980) 2007.
- Orvell, Miles. American Photography. Oxford: Oxford University Press, 2003.
- Prown, Jules David. La Peinture Américaine : des origines à l’Armory Show. Genève : Skira (1969)  1987. 
- Shore, Stephen. Modern Instances: The Craft of Photography. A Memoir. MACK, 2022.
Wells, Liz. Land Matters. Landscape Photography, Culture and Identity. London: I. B. Tauris & Co Ltd, 2011.

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