- Formations
- Arts, Lettres, Langues
- Master
- Master Mention Arts, lettres et civilisations (LiLAC)
- Parcours Études anglophones
- UE 6 - Séminaires de recherche disciplinaire
UE 6 - Séminaires de recherche disciplinaire
ECTS
9 crédits
Composante
Collège Sciences Sociales et Humanités (SSH)
Heures d'enseignement
- Séminaires de recherche disciplinaireCours Magistral54h
Contrôle des connaissances
COEF 2.5
Liste des enseignements
EC1 : Voix féminines du Sud des États-Unis (F. Buisson)
3 créditsÉcrire la fin du monde : de l’éco-critique à la fiction sur le dérèglement climatique/Writing about the end of the world: from eco-criticism to cli-fi (A. Schmitt)
3 créditsLe préraphaélisme – peinture et poésie victorienne (L. Roussillon-Constanty)
3 crédits
EC1 : Voix féminines du Sud des États-Unis (F. Buisson)
ECTS
3 crédits
Composante
Collège Sciences Sociales et Humanités (SSH)
Heures d'enseignement
Séminaire études anglophones
Plusieurs générations de femmes sudistes furent longtemps prisonnières d’un système patriarcal issu, entre autres, de la plantation et de la tradition militaire, qui continua à peser sur leur émancipation bien après la guerre de Sécession. Au fil du temps, les écrivaines durent trouver leur voie/voix dans le champ littéraire sudiste dominé par des auteurs tels que Mark Twain, Allen Tate, Robert Penn Warren, Tennessee Williams ou encore William Faulkner, prix Nobel de littérature en 1949. Le succès de Gone With the Wind de Margaret Mitchell (1900-1949), prix Pulitzer en 1937, et de son adaptation cinématographique, ne doit pas occulter voire biffer la richesse des écrits de femmes moins célèbres comme Grace King (1852-1932) ou Caroline Gordon (1895-1981). Le but de ce séminaire est d’aborder des thématiques communes à plusieurs écrivaines du Sud, romancières ou nouvellistes, qui s’inscrivent dans une certaine continuité littéraire mais qui se livrent à une subversion latente et souterraine. Il n’est d’ailleurs pas toujours aisé de cerner leur regard sur l’héritage sudiste : leur voix s’avère bien souvent ambivalente, volontairement ou involontairement inaudible. Les pistes explorées seront les suivantes (liste non exhaustive) : la représentation de la guerre de Sécession, le culte de la Cause perdue et le travail de mémoire ; la tradition orale et la communication au sein de la communauté ; le poids des rituels familiaux, le confinement de la femme et la violence verbale ou physique exercée par les hommes ; la relation au passé et la construction/déconstruction des clichés véhiculés sur (et par) le Sud ; l’absence du Sud et la signification de cette « ellipse » dans les récits de femmes originaires du Sud. Il conviendra de ne pas dissocier ces problématiques du travail de l’écriture et de ses multiples stratégies, qu’il s’agisse de l’humour et de la comédie sociale, de l’ironie, du grotesque ou de la farce noire. Les frontières du Sud se sont avérées labiles au fil du temps et on compte plusieurs notions de « Sud », tels que the Old South, the Deep South, the Solid South, ou encore the antebellum South, the postbellum South, the New South et the New New South. Comme le suggère l’ouvrage de Peggy Prenshaw consacré aux femmes écrivains du Sud des États-Unis cité ci-dessous, le séminaire inclura l’étude des voix féminines couramment associées aux Appalaches, qui sont aussi de plus en plus audibles sur la scène littéraire, comme par exemple Lisa Alther, Jayne Anne Phillips ou Meredith Sue Willis. Les Appalachian studies sont en effet fortement liées aux Southern studies.
Écrire la fin du monde : de l’éco-critique à la fiction sur le dérèglement climatique/Writing about the end of the world: from eco-criticism to cli-fi (A. Schmitt)
ECTS
3 crédits
Composante
Collège Sciences Sociales et Humanités (SSH)
Heures d'enseignement
Une école thématique à choisir dans le catalogue UNITA
Si l’apocalypse est un sujet récurrent dans les discours sur le changement climatique, le genre de la fiction sur le dérèglement climatique, cli-fi en anglais, l’a abordée de manière diverse et parfois surprenante : “In the last few years, literary responses to climate change have proliferated, to the extent that a new term—‘cli-fi’—has been coined to identify this new body of work that centrally addresses the issue of climate change and its associated environmental consequences” (Hughes & Wheeler, “Eco-dystopias: Nature and the Dystopian Imagination,” 2). Ce séminaire abordera à la fois la notion de fin du monde dans certains écrits théoriques relevant de l’éco-critique (et nous aurons l’occasion de définir le terme précisément et d’évoquer les textes de référence sur la question) et dans la fiction étasunienne et britannique. Le thème d’une planète devenue inhabitable n’est pas nouveau et la littérature l’a abordé dès les années 60, par exemple The Drowned World de J. G. Ballard (1962) qui anticipe la fonte des glaces du fait du réchauffement climatique ou Make Room! Make Room! (1966) de Harry Harrison, roman qui combine les thèmes de l'épuisement des ressources naturelles et de la surpopulation et qui fut ensuite adapté au cinéma en 1973 (Soylent Green de Richard Fleischer). Il y a très certainement une volonté de sensibiliser le lectorat à la gravité de la situation dans ces premiers textes et dans certaines fictions qui suivirent (par exemple, au cinéma, The Day After de Roland Emmerich, 2004), mais il semble que lors de ces deux dernière décennies, cette volonté s’est quelque peu estompée pour laisser la place à des éco-dystopies fascinées par la dimension et les multiples formes possibles de la catastrophe qui nous attend, si l’on en juge par la diversité et l’inventivité qui caractérisent certaines représentations d’un monde qui meurt : une terre qui tourne plus lentement (The Age of Miracles de Karen Thompson Walker) ou qui tout simplement ne tourne plus rond (Leave the World Behind de Rumaan Alam), recouverte de sable (Gold Fame Citrus de Claire Vaye Watkins), engloutie par les eaux (encore une fois, The Drowned World de J. G. Ballard, The New Atlantis de Ursula K. Le Guin, The High House de Jessie Greengrass ou A Children’s Bible de Lydia Millet) ou qui, du fait de la fonte des glaces, libère des virus mortels (How High We Go in the Dark de Sequoia Nagamatsu).
Dans ce séminaire, nous étudierons la dimension apocalyptique de l’éco-critique, mais aussi comment celle-ci est traduite en formes poétiques dans diverses fictions. Nous verrons également qu’en dehors de prédire un sombre avenir, ces fictions développent un discours sur notre présent et nos sociétés.
Le préraphaélisme – peinture et poésie victorienne (L. Roussillon-Constanty)
ECTS
3 crédits
Composante
Collège Sciences Sociales et Humanités (SSH)
Heures d'enseignement
Séminaire études anglophones