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Ce séminaire a pour objectif d’introduire les étudiants aux problématiques de l’histoire culturelle contemporaine à travers une généalogie de la différence entre les notions de « civilisation » et « culture » dans les domaines anglophones, francophones et hispanophones. Il est adressé à tous les étudiants de la première année de master.

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Le roman graphique Florida de Jean Dytar (Delcourt, 2018) est en partie l’adaptation du récit de voyage en latin d’un catholique français converti au protestantisme et réfugié en Angleterre, Jacques Le Moyne de Morgues. Sa Brevis narratio eorum, quae in Florida Americae provincia Gallis acciderunt… (1591) raconte l’aventure malheureuse de Français envoyés en Floride dans les années 1562-1565 (la période globalement retenue pour le cours est celle de 1550-1600 et l’aire géographique est essentiellement celle de la Floride, avec quelques détours par le Brésil pour comparer les expéditions et les œuvres qui en sont issues).

Deux questions, posées en quatrième de couverture, structurent alors Florida : « Comment le réel façonne-t-il les imaginaires ? Comment les imaginaires façonnent-ils le réel ? ». La bande dessinée de Dytar a non seulement pour ambition de raconter aux lecteurs du xxi^e s., comme le fit Le Moyne à la toute fin du xvi^e s, le Nouveau Monde que se disputent Français, Anglais, Espagnols et Portugais, mais aussi de raconter le contexte historique des guerres de religion dans lequel l’œuvre émergea, ainsi que le contexte éditorial du développement de l’imprimerie et de la gravure grâce auquel l’œuvre se diffusa, quitte à subir quelques transformations. C’est aussi la question même de la possibilité ou de l’impossibilité du dire qui est au cœur de l’œuvre puisque Jacques Le Moyne choisit d’abord pendant des années de se taire suite au traumatisme qu’il avait vécu en Floride. Et c’est enfin le dit qui nourrit l’œuvre : d’abord celui de Jacques Le Moyne sur ce Nouveau Monde qui appartient à son passé, puis celui de Jean Dytar sur le récit de Le Moyne et sur la part de fiction insérée à l’Histoire, nourrissant son roman graphique aussi bien de nombreuses œuvres textuelles et graphiques d’époque (celles de Guillaume Le Testu, André Thevet, René de Laudonnière et Jean de Léry) que de romans contemporains (Rouge Brésil de Jean-Christophe Rufin), d’expositions contemporaines (Floride, un rêve français, Musée de La Rochelle, 2012) et d’essais universitaires de spécialistes de la période (Dytar s’appuyant tout particulièrement sur les travaux de Frank Lestringant, qui a d’ailleurs écrit la postface de Florida).

Des exemplaires de l’œuvre au programme pourront être directement empruntés pour la durée du séminaire avant le premier cours (20 ex. disponibles pour le prêt, prendre contact avec l’enseignante en amont). Les autres ouvrages seront accessibles en BU.

L’évaluation consistera en un dossier, éventuellement accompagné d’une présentation orale durant le séminaire.

Julie Gallego

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Ce séminaire envisage les principaux problèmes posés par la confrontation entre la littérature et le cinéma : adaptation (texte de fiction, texte documentaire, texte poétique), influences des procédés cinématographiques sur l'écriture (et réciproquement), textes de cinéastes et films d'écrivains, cas des écrivains-cinéastes, approche thématique de la figure de l'écrivain au cinéma et de celle du cinéaste en littérature.

Ces questions sont abordées à travers des analyses d’exemples et la lecture de textes théoriques et critiques. La dimension historique des relations entre littérature et cinéma est également étudiée, avec le passage d’une situation de concurrence à plusieurs périodes de convergence (années 20, 40 et 60).

Une attention particulière est apportée aux rapports entre Nouveau roman et Nouveau cinéma et à la figure de Marguerite Duras, écrivain et cinéaste.

Sylvain Dreyer

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Le cours s’attachera à présenter les grandes théories du récit et les problématiques contemporaines en relation aux genres littéraires et à la fiction.

Il s’agira dans un premier temps, sur des exemples accessibles, de comprendre les théories du récit de l’époque structuraliste (Propp, Larivaille, Greimas, Barthes, Todorov),  puis de mettre en perspective ses développements autour du roman (Genette) et en relation à l’expérience temporelle individuelle et à l’identité narrative (Ricœur). On mettra à l’épreuve cette analyse sur le récit autobiographique.

La question du récit ne peut en effet entièrement être détachée des genres et de la fiction – selon Aristote, le récit unitaire n’est envisagé qu’en relation à la mimesis. On essaiera donc d’explorer des formes non-aristotéliciennes dans le roman contemporain et d’ouvrir quelques perspectives sur le récit dans d’autres médias. On s’intéressera aussi au récit fragmentaires d’aujourd’hui. On se penchera enfin rapidement sur la narratologie “ postclassique ” et notamment sur la narratologie cognitive ou naturelle.

Bibliographie

• Aristote, Poétique, Le Livre de poche, 1990.
• Françoise Revaz, Introduction à la narratologie, De Boeck, 2009.
• Raphaël Baroni, La tension narrative, Seuil, 2007.
• Paul Ricoeur, Soi-même comme un autre, Seuil, 1990.

Michel Braud

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Ce séminaire proposera une réflexion sur les rapports entre art et savoir à partir d’un corpus d’œuvres médiévales : des bestiaires et des répertoires encyclopédiques d’animaux, de plantes et de pierres composés en latin ou en français entre le milieu du xiii^e siècle et la toute fin du xv^e siècle.

On abordera sous divers angles ces œuvres qui invitent à remettre en question la frontière entre textes littéraires et textes scientifiques et à s’interroger sur la vulgarisation des savoirs : le choix des connaissances, de leur organisation et de leur présentation matérielle dans les manuscrits ou les incunables ; la terminologie employée, en particulier dans les traductions, révélatrice des intentions et du public visé ;  le rapport entre le texte et son illustration, qui témoigne à la fois d’une remarquable stabilité de la tradition transmise jusqu’au XVI^e siècle, mais aussi d’une évolution des méthodes d’appréhension et du regard porté sur la nature.

Ce travail centré sur la période médiévale sera l’occasion d’une réflexion théorique sur les enjeux de la mise en livre d’une épistémè. 

L’évaluation consistera en un exposé sur les rapports entre art et savoir, dont le sujet sera défini en début de semestre en concertation avec l’enseignant, si possible en relation directe avec le sujet de mémoire de l’étudiant (ex : la représentation de la science ou des savants chez un auteur ; la présence d’une terminologie ou d’une taxinomie scientifique dans une œuvre littéraire ; les relations entre un modèle épistémologique et une œuvre d’art ou une forme artistique contemporaine).

Cécile Rochelois

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Pendant des siècles, le public, même averti, était porté à identifier l’instance énonciative de la poésie amoureuse avec la personne de l’auteur de ces textes. Dans ce cours, nous nous intéresserons aux différentes approches pour cerner le sujet lyrique. Sur cette base, nous pourrons découvrir les stratégies complexes que les poètes de l’amour ont mis en œuvre depuis l’antiquité pour conférer un semblant d’authenticité à leurs poèmes, afin de faciliter l’identification du lecteur au moi poétique. Dans ce cours, nous analyserons plusieurs des plus importants recueils de la poésie européenne pour dévoiler le fonctionnement de cette stratégie

• Ovide, Les Amours. Ed. bilingue de Olivier Sers. Les Belles Lettres 2002.
• Francesco Petrarca, Canzoniere. Ed. bilingue de P. Blanc. Classiques Garnier 1993.
• Pierre de Ronsard, Les Amours et autres poèmes. Ed. F. Roudaut, Livre de Poche, 2021.
• William Shakespeare, Sonnets. Ed. bilingue de Robert Ellrodt. Babel 2007.

Caroline FISCHER

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Dans le panthéon gréco-romain, la science et l’intelligence ne sont pas l’apanage des dieux, bien au contraire : si Zeus se montre si malin, c’est pour avoir avalé sa première épouse, Métis, incarnation de la ruse et mère d’Athéna, déesse de la sagesse. Si l’accès à l’éducation était, durant l’Antiquité, bien plus ouvert aux garçons qu’aux filles, les Anciens n’ont pourtant pas ignoré les figures féminines incarnant le savoir, que ce soit dans l’espace de la mythologie ou dans celui de l’histoire. Le séminaire propose d’étudier les représentations littéraires et iconographiques de certaines femmes savantes de la mythologie et de l’histoire antiques, telles que les ont forgées les Grecs et les Romains.

Les étudiants auront ainsi l’occasion de saisir la plasticité des mythes antiques, que les artistes et littérateurs modernes et contemporains ont continué à exploiter jusqu’à aujourd’hui, mais également d’observer que, dans l’Antiquité aussi, la figure féminine révèle les engagements esthétiques, moraux, voire idéologiques d’un auteur ou d’un artiste.

L’étude des textes en langues anciennes sera accompagnée de traductions afin de permettre à tous, spécialistes ou non, de suivre le séminaire.

L’évaluation consistera en un dossier, éventuellement accompagné d’une présentation orale durant le séminaire.

Claire Vieilleville et Julie Gallego

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  L'intérêt pour les rapports entre le texte littéraire et la musique est partagé par de nombreux chercheurs aujourd’hui.  Ce séminaire se concentrera plus particulièrement sur les évocations des œuvres musicales dans certains romans du XXe siècle.  Quels outils mobiliser pour comprendre leurs rôles dans la construction du sens des romans ? Une part de l’étude portera, en outre, sur la place des arts plastiques dans certains de ces textes ou leurs adaptations cinématographiques.

  La réflexion s’appuiera sur deux exemples : 

• l’étude du roman d’Anthony BURGESS A Clockwork Orange (1962) permettra notamment de faire le point sur l’application aux structures romanesques de certains termes empruntés à la musique (tels que sonate, polyphonie, leitmotiv, forme chorale ou fugue…). Quel intérêt l’emploi de ce genre de métaphores musicales présente-t-il pour l’analyse ? A partir de quel moment un tel emploi devient-il abusif ? (l’adaptation de Kubrick ne sera pas oubliée pour autant. Afin de mieux saisir les significations et les effets produits par la présence de la musique dans le roman, on pourra parfois s’appuyer sur la comparaison avec les effets et les significations qu’elle produit dans le film) 
• on étudiera au sein du roman de Pascal QUIGNARD Tous les matins du monde (1991) les différents types de présence de la musique et les rapports qui s’établissent entre elle et la peinture (en comparaison avec le film d’Alain CORNEAU pour lequel ce roman a été écrit).

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L’intermédialité est un phénomène né avec la pluralité des formes d’expression artistique – les représentations des Métamorphoses d’Ovide dans les arts plastiques de l’antiquité au XXIe siècle en constituent, à elles seules, d’innombrables exemples. On distingue deux niveaux principaux d’intermédialité : le contact entre différents médias dans une seule œuvre, et la transposition d’une œuvre dans un autre média.

Parmi les manifestations les plus classiques de cette intermédialité se trouvent les sujets littéraires qui ont servi d’inspiration aux peintres et sculpteurs, les discours sur les arts dans la littérature ou les versions cinématographiques d’œuvres littéraires, les nombreux liens entre texte et image ou musique, mais il existe un grand nombre de liens plus complexes et/ou plus subtils.

Le cours fournira d’abord les bases théoriques de l’analyse intermédiale qui seront ensuite illustrées par l’étude d’exemples concrets de transmédialisation de scènes choisies des Métamorphoses d’Ovide dans la peinture et la sculpture depuis l’antiquité.

Intermédialités. Collection Poétiques comparatistes, dir. Caroline Fischer, en coll. avec Anne Debrosse, Société Française de Littérature Générale et comparée, Nîmes, Lucie éditions, 2015.

Caroline Fischer

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Ce séminaire mènera une exploration stylistique des récits de langue française des vingt dernières années, en s’intéressant particulièrement mais non exclusivement à leur énonciation, en ce que la spécificité de sa mise en œuvre participe pour beaucoup de celle de ces textes. Après une introduction qui donnera des repères dans le champ, littéraire, des récits contemporains et des rappels dans celui, linguistiques, des études énonciatives, le cours proposera l’étude stylistique de différents textes littéraires retenus pour exemplaires, afin d’examiner la manière dont la mise en œuvre des ressources de l’énonciation cristallise les évolutions littéraires contemporaines.

Évaluation prévisionnelle

Choix d’un extrait de récit contemporain et justification du choix ; analyse stylistique de cet extrait ; conclusion sur la place de cette écriture dans la littérature française et dans les études énonciatives.

Bibliographie indicative

• Authier-Revuz Jacqueline, La Représentation du Discours Autre. Principes pour une description, Berlin, Boston, De Gruyter, 2020. URL : https://www.degruyter.com/document/doi/10.1515/9783110641226/html
• —, « Repères dans le champ du discours rapporté », in L'Information Grammaticale, n° 55, 1992, p. 38-42, n° 56, p. 10-15. URL : persee.fr/doc/igram_0222-9838_1992_num_55_1_3186et www.persee.fr/doc/igram_0222-9838_1993_num_56_1_3163
• Maingueneau Dominique, Discours et Analyse du discours, Paris, Armand Colin, coll. « U lettres », 2021.
• Vercier Dominique, Viart Bruno, La Littérature française au présent, Paris, Bordas, 2008.

Hélène Laplace-Claverie

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Alexandre et César furent, en leur temps, les hommes les plus puissants du monde. Le séminaire propose d’étudier les représentations littéraires et iconographiques de ces deux figures masculines du pouvoir, aux côtés de quelques autres issues de la mythologie et de l’histoire gréco-latines, afin de saisir ce qui, aux yeux des Anciens, en faisait des modèles à imiter ou, au contraire, des contre-modèles à rejeter. Les étudiants auront ainsi l’opportunité de comprendre en quoi ces personnages sont le réceptacle d’enjeux idéologiques forts, y compris lorsqu’ils apparaissent dans des œuvres postérieures à l’Antiquité classique.

L’étude des textes en langues anciennes sera accompagnée de traductions afin de permettre à tous, spécialistes ou non, de suivre le séminaire.

Claire Vieilleville et Julie Gallego

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Il s’agira, dans ce cours, d’identifier les principaux caractères des genres autobiographiques (autobiographie rétrospective, journal personnel…) en relation notamment aux genres fictionnels, et de dégager les inflexions prises à l’époque contemporaine : autofiction, récit de filiation, etc. On s’appuiera sur des textes français et francophones, de Rousseau à nos jours, ainsi que sur des textes en langue espagnole, notamment contemporains (Mario Levrero, Andrés Trapiello…) et anglaise (de Samuel Pepys à Paul Auster). Ces textes seront abordés en traduction française. On pourra aussi s’appuyer sur l’actualité littéraire.

Une réflexion sur la dimension artistique de la représentation de soi complètera ces perspectives, et s’attachera à la question de l’autoportrait et à son histoire dans les arts plastiques.

Références bibliographiques

• Françoise Simonet-Tenant et alii, Dictionnaire de l’autobiographie : Écritures de soi de langue française, Champion, 2017.
• Jacques Lecarme, L’autobiographie, A. Colin, 1999.
• Celia Fernández y Ma Angeles Hermosilla, Autobiografía en España : un balance, Visor libros, 2004.
• Sidonie Smith and Julia Watson, Reading Autobiography : a Guide for Interpreting Life Narratives, University of Minnesota Press, 2010
• Nathalie Rudd et Camille Fort, L’Autoportrait, Flammarion, 2021.

Michel BRAUD

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Ce cours est conçu comme une initiation à la recherche-création autour de la thématique de la sensorialité dans les arts. Les étudiants auront l'opportunité de participer à des workshops pratiques avec des artistes professionnels invités (théâtre/mouvement, arts plastiques/arts sonores), ainsi que des séminaires théoriques animés par des universitaires théoriciens.

Modalités pratiques :

• Les enseignements seront structurés en quatre séances de quatre heures chacune, et se dérouleront à l'ESAD - Ecole Supérieure d'Art et de Design et à Espaces Pluriels (lieux à confirmer)
• Aucun pré-requis technique n'est nécessaire pour les workshops qui sont pensés par les artistes comme des initiations et une sensibilisation à leurs pratiques artistiques
• Ce cours est ouvert aux étudiants de l'UPPA et de l'ESAD de Pau

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Qu’est-ce que la poésie ? La diversité des formes actuelles peut décourager toute tentative de définition de ce qu’est la poésie ; elle n’en exclut pas moins le maintien du mot dont la valeur et l’extension varie.

Partant de la déclaration de Guillaume Apollinaire, « Les recherches dans la forme ont repris désormais une grande importance » (L’Esprit nouveau et les poètes, 1917), il s’agira d’observer quelles sont ces recherches à l’époque d’Apollinaire mais aussi celles qui sont antérieures et postérieures, pour en distinguer les enjeux. Le séminaire s’intéressera alors plus spécifiquement à l’intérêt accordé par certains poètes à la spatialité des poèmes, à la façon dont ceux-ci interrogent ou renouvellent la langue de la poésie et son champ d’action.

Corpus (sélection de livres de poésie) :

Stéphane Mallarmé, Un Coup de dés jamais n’abolira le hasard (1897, 1914)

Blaise Cendrars, La Prose du Transsibérien et de la Petite Jehanne de France (1913)

Guillaume Apollinaire, Calligrammes (1918)

Pierre Reverdy, Les Ardoises du toit (1918)

Pierre Albert-Birot, La Joie des sept couleurs (1919) ; La Lune ou le livre des poèmes (1924)

André du Bouchet, Ici en deux (1986)

Jacques Dupin, Le Grésil (1996)

Gérard Titus-Carmel, Travaux de fouille et d’oubli (2000) ; Ici rien n’est présent (2003)

Bibliographie critique sélective :

Jean-Pierre Bobillot, Trois essais sur la poésie littérale, Al Dante, 2003.

Jacques Dürrenmatt, « Que fait le blanc ? » dans LiVres de pOésie Jeux d’eSpace, sous la dir. de I. Chol, B. Mathios, S. Linarès, Paris, Honoré Champion, 2016, p. 459-470.

Anne-Marie Christin, L’Image écrite, ou la déraison graphique, Paris, Flammarion, 1995.

Michel Favriaud, « Des éléments de ponctuation blanche et de ponctuation grise », dans LiVres de pOésie Jeux d’eSpace, sous la dir. de I. Chol, B. Mathios, S. Linarès, Paris, Honoré Champion, 2016, p. 471-487.

Michaël G. Kelly, « A l’angle vif du monde. La mise en espace du silence chez Gérard Titus-Carmel », dans Gérard Titus-Carmel, sous la dir. d’I. Chol, Saint-Benoît-du-Sault, Tarabuste, 2019, p. 149-160.

Laurent Jenny, La Fin de l’intériorité, Paris, PUF, 2002.

Renée Riese Hubert et Judd D. Hubert, « La Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France », dans The Dialogue between Painting and Poetry, sous la dir. de J. Khalfa, Cambridge, Black Apollo Press, 2001, p. 59-82.

Marianne Simon-Oikawa, « L’image écrite dans les livres de poèmes de Pierre Albert-Birot », revue textimage, n° 8, hiver 2017, n. p., en ligne (revue-textimage.com).

Isabelle Chol

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Le séminaire est consacré à l'adaptation des textes essayistiques (biographie, enquête, témoignage, étude, etc.) au cinéma. Par-delà les études sur les adaptations au cinéma de fictions littéraires, nous nous poserons la question de la possibilité d’une « adaptation documentaire », expression paradoxale puisque le cinéma documentaire conçu comme une enquête ouverte ne peut a priori pas procéder d’un texte préexistant.

Nous partirons d’une réflexion sur la frontière entre fiction et non-fiction en littérature pour aborder le cas des cinéastes qui se consacrent à des films procédant de textes non-fictionnels (Richard Dindo ou le couple Straub-Huillet) ou d’écrivains-cinéastes qui adaptent leurs propres textes non-ficionnels (Guy Debord ou  Georges Perec)

Nous interrogerons enfin la vogue de la « factographie » (écriture des faits, en littérature comme au cinéma), des formalistes russes jusqu’à aujourd’hui, ainsi que la valeur documentaire que peut conférer l'insert de documents authentiques au sein de films de fiction « basés sur des faits réels ».

Sylvain Dreyer

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Comment écrit-on et illustre-t-on un récit de voyage imprimé entre 1550 et 1800 en Europe ? S’il n’existe pas de poétique du récit de voyage référentielle, semblable par exemple à la poétique de la tragédie chez Aristote, certaines règles du genre se sont progressivement et tacitement instituées.

Ainsi, le public attend que le voyageur soit véridique sur ce qu’il a vu, sur ce qui lui est arrivé, même si plusieurs années se sont écoulées entre son voyage effectif et le récit qu’il en fait. Peu à peu s’est construit, dans les préfaces des récits de voyage, un topos : celui de certifier que tout ce que l’on raconte est vrai et de fonder la légitimité du récit sur cette prétention à la véracité.

Nous porterons une attention particulière dans ce séminaire aux illustrations des récits de voyage indicielles d’un tel horizon d’attente.

David Diop

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Il s’agirait de sensibiliser les étudiants à ce champ de recherche en plein essor qu’est la question de la « littérature hors du livre », de sa présence dans l’espace public, et plus globalement de la patrimonialisation ou muséalisation du littéraire.

L’exemple traité serait celui des maisons d’écrivain, lieu de mémoire par excellence, mais aussi enjeu touristique pour les communautés territoriales. Sur le plan méthodologique, il s’agirait aussi de montrer aux étudiants tout le parti qu’un tel objet de recherche peut tirer d’une approche pluridisciplinaire (histoire, droit, architecture, géographie, histoire de l’art, sociologie, économie, etc.)

Hélène Laplace-Claverie

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On se souvient de la réplique de Roman Jakobson : « Un linguiste sourd à la fonction poétique comme un spécialiste de la littérature indifférent aux problèmes et ignorant des méthodes linguistiques sont déjà, l’un et l’autre, de flagrants anachronismes ».

Ce cours vise à mettre en lumière les concepts-clés de la linguistique, à partir de Saussure ; concepts qui peuvent servir à appréhender et comprendre le fonctionnement du langage, et peut-être plus spécifiquement la littérature. Il s’agira de lire les textes fondateurs et de voir dans un premier temps comment la linguistique s’est appuyée sur la littérature pour ensuite s’en dégager et se spécialiser dans des champs plus précis, que ce soit la syntaxe ou l’énonciation, de manière à construire des théories de la communication. Ce sera aussi le moyen d’aborder des notions de poétique et ainsi de réfléchir à ce que font les textes littéraires. Puisque « toute linguistique est par définition saussurienne », nous nous intéresserons d’abord au Cours de linguistique générale, que nous confronterons aux Écrits. Puis nous aborderons de manière chronologique les auteurs qui ont marqué les grands champs de la linguistique (analyse des discours, pragmatique, syntaxe…).

Évaluation : compte-rendu de lecture d’un chapitre ou commentaire de texte.

Bibliographie indicative :

• Saussure, Ferdinand de, Cours de linguistique générale, [1916], Paris : Payot, 1985.
• Saussure, Ferdinand de, Écrits de linguistique générale, Paris, Gallimard, 2002.
• Benveniste, Emile, Problèmes de linguistique générale, 1, Paris, Gallimard, 1966.
• Benveniste, Emile, Problèmes de linguistique générale, 2, Paris, Gallimard, 1974.
• Benveniste, Emile, Baudelaire, Limoges, Lambert-Lucas, 2011.
• Jakobson, Roman, Questions de poétique, Paris : éditions du Seuil, 2013.
• Jakobson, Roman, Essais de linguistique générale, Paris : éditions de Minuit, 2003.
• Culioli Antoine, Pour une linguistique de l’énonciation, tome 1 : Opérations et représentations, Paris : Ophrys, 1990 ; tome 2 : Formalisations et opérations de repérage, Ophrys, 1999 ; tome 3 : Domaine notionnel, Ophrys, 1999 ; tome 4 : Tours et détours, Limoges : Lambert-Lucas, 2018.
• Ducrot, Oswald, Le dire et le dit, Paris : éditions de Minuit, 1985.
• Ouvrages généraux :
• Fuchs, Catherine & Pierre Le Goffic, Les linguistiques contemporaines. Repères théoriques, Paris, Hachette (Supérieur), 1992.
• Sarfati, Georges-Élia, Linguistique Initiation aux grandes théories, Armand Colin, 2020.

Sandrine Bédouret-Larraburu

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Alors que l’Occident médiéval a largement ignoré la littérature grecque antique, celle-ci est redécouverte à partir de la fin du Moyen-Âge et sa lecture contribue à l’essor de l’humanisme comme à certaines évolutions décisives dans les littératures européennes. Le séminaire propose d’aborder l’histoire de la réception de cette littérature antique à travers le cas des romans grecs. Ceux-ci connurent en effet un vif succès aux xvi^e et xvii^e siècles, et permettent d’appréhender quelques-uns des chemins qui permirent à la littérature grecque de se diffuser en Europe à partir de la Renaissance. Ceux-ci empruntèrent aussi bien la voie du livre imprimé, qui offrit aux érudits les textes en grec ancien et aux amateurs de littérature des traductions et des adaptations variées, que celle des images, de l’illustration à la peinture d’histoire en passant par de vastes programmes décoratifs. L’étude de ces œuvres – livres, traductions, adaptations, images diverses – sera l’occasion de prendre la mesure de l’influence de la littérature grecque dans la création littéraire et artistique européenne jusqu’au début du xix^e siècle.

L’évaluation consistera en un dossier, éventuellement accompagné d’une présentation orale durant le séminaire.

Claire Vieilleville

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